Vous en avez très certainement déjà entendu parlé, voir utilisé sans même le savoir, le Cloud Computing. C’est un phénomène en pleine expansion. Mais qu’est-ce exactement ?
Définition du cloud computing
Le cloud computing, littéralement informatique dans les nuages, désigne l’utilisation de serveurs distants (accessibles par Internet) pour traiter ou stocker l’information. L’accès se fait le plus souvent à l’aide d’un navigateur Web. Enregistrer des fichiers via Internet sur un serveur en est un exemple. Le logiciel lui-même peut être déporté lui aussi sur l’ordinateur distant.
Les avantages du cloud computing
L’intérêt du cloud computing est multiple. Tout d’abord, il révolutionne la manière dont les métiers ont accès à l’outil informatique en constituant une forme de sauvegarde. Il permet, en outre, de travailler sur un même document depuis plusieurs postes de travail (plusieurs personnes ou un nomade en déplacement) de natures diverses (ordinateur portable ou fixe, tablette voire smartphone) . Vendu sous forme d’un service (« as a service »), le client peut bénéficier d’une flexibilité importante avec un effort minimal de gestion. Enfin, par sa rapidité de déploiement, le Cloud diminue les délais de mise sur le marché.
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Souplesse d’évolution :
Le Cloud permet d’ajuster son système d’information à la volée pour coller au mieux à ses besoins réels. Le client dispose souvent en temps réel des évolutions de la plateforme, étant donné qu’il n’y a pas de logiciel à installer et que l’accès se fait avec un simple navigateur web
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Simplicité :
L’entreprise cliente n’a plus besoin de développements coûteux et déplace la responsabilité du fonctionnement du service sur le fournisseur.
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Liberté de changer :
Le cloud computing est généralement facturé à la demande ou par abonnement mensuel, il est très facile pour une entreprise d’arrêter le service si elle n’en a plus besoin ou si elle souhaite aller chez un concurrent.
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Coût :
s’appuyant sur un principe d’abonnement et une facturation basée sur sa consommation, le Cloud révolutionne la manière d’appréhender les dépenses. Réduction drastique des investissements au lancement des projets, diminution des immobilisations, flexibilité de la facture en fonction des besoins réels de l’entreprise… Les bénéfices du Cloud Computing sont avant tout financiers. Au final, le coût d’une solution de cloud computing sera donc très raisonnable par rapport à une solution sur mesure.
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Des mises à jour logicielles automatiques :
Avec le cloud computing, la maintenance de votre serveur est réalisée par des professionnels. Leur réputation repose sur les meilleures pratiques de maintenance.
Les inconvénients du cloud computing
- Confidentialité et securité des données : les données sont hébergées en dehors de l’entreprise et sont hors de contrôle du propriétaire des documents sur le stockage et même sur leur localisation géographique. Le fournisseur proposant le service héberge les données de l’entreprise utilisatrice. Cela peut donc poser un risque potentiel pour l’entreprise de voir ses données mal utilisées ou volées. Il s’agit donc de s’assurer que le fournisseur dispose d’une sécurité suffisante et qu’il propose une politique de confidentialité concernant les données de l’utilisateur.
- Dépendance : si l’entreprise souhaite des fonctionnalités très spécifiques, il peut être difficile de convaincre le fournisseur de proposer ces fonctionnalités. Et en général, s’il y a un problème, l’entreprise est tributaire du service client du fournisseur. Il s’agit donc de choisir un fournisseur en qui l’on a confiance.
Les modèles de service :
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Cloud Software as a Service (SaaS) :
L’utilisateur a la possibilité d’utiliser les applications du fournisseur de services via le réseau. Ces applications sont accessibles via différentes interfaces, clients légers, navigateur Web, terminaux mobiles… Le client ne gère et ne contrôle pas l’infrastructure Cloud sous-jacente, incluant le réseau, les serveurs, les systèmes d’exploitation, les bases de données, le stockage, mais peut éventuellement bénéficier d’accès à des configurations restreintes, spécifiques à des catégories d’utilisateurs.
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Cloud Platform as a Service (PaaS)
Le consommateur peut déployer sur l’infrastructure Cloud ses propres applications, dans la mesure où le fournisseur supporte le langage de programmation. L’utilisateur gère et ne contrôle pas l’infrastructure Cloud sous-jacente (réseau, serveurs, systèmes d’exploitation, bases de données, stockage), mais a le contrôle sur les applications déployées et la possibilité de configurer l’environnement d’hébergement applicatif.
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Cloud Infrastructure as a Service (IaaS)
Le client peut louer des capacités de traitement, de stockage, de réseau et autres ressources de calcul. L’utilisateur ne gère et ne contrôle pas l’infrastructure Cloud sous-jacente, mais a le contrôle sur les systèmes d’exploitation, les bases de données et les applications déployées.
Selon les approches des entreprises, on distingue plusieurs modèles de déploiement des services de Cloud Computing :
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Le Cloud Public :
Ce type d’infrastructure est accessible à un large public et appartient à un fournisseur de « Cloud services ».
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Le Cloud Privé
L’infrastructure Cloud fonctionne pour une organisation unique. Elle peut être gérée par l’organisation elle-même (Cloud Privé interne) ou par un tiers (Cloud Privé externe). Dans ce dernier cas, l’infrastructure est entièrement dédiée à l’entreprise et accessible via réseaux sécurisés de type VPN.
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Le Cloud Communautaire
L ’infrastructure est partagée par plusieurs organisations qui ont des intérêts communs (par exemple les exigences de sécurité, de conformité …). Comme le Cloud Privé, il peut être géré par les organisations elles-mêmes ou par un tiers.
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Le Cloud Hybride
L’infrastructure se compose de deux nuages ou plus, par exemple Privé, Communautaire ou Public. Ces entités restent uniques, mais sont liées par une technologie qui permet la portabilité des données ou des applications.
Chiffres clés
- 131 Milliards (de dollars) : le chiffre d’affaires mondial du Cloud Public en 2013 selon Gartner, contre 111 en 2012.
- En France son taux de croissance est estimé à 35 % par IDC2/3 : la proportion des entreprises françaises qui ont acquis ce type de solution en 2015, est une fois et demi supérieur qu’en 2013 (IDC)
- 50 % : la réduction des couts opérationnels constatés par le cybermarchand Mister GoodDeal après le lancement de son projet.