Changer son serveur, ou garder son serveur ? Lequel de ces choix est le plus pertinent ? Une question difficile, qui suppose de prendre en compte plusieurs paramètres.
Changer de serveur. Une problématique qui refait surface régulièrement et qui répond souvent à l’une de ces deux motivations : la volonté d’avoir un serveur critique plus récent, moins prompt à tomber en panne, et couvert par une garantie constructeur ; l’amélioration du hardware, imposée par une évolution du système d’exploitation ou des applications.
Si votre infrastructure critique est bien conçue (redondance, composants standards), le risque lié à une panne n’est pas aussi important qu’il y paraît. Conserver un vieux serveur est donc une solution logique, car en changer s’accompagne bien évidemment de l’achat d’une nouvelle machine, mais aussi du renouvellement d’une partie de ses logiciels. Changer la capacité disque ou mémoire d’un serveur peut également être suffisant pour l’adapter aux nouveaux besoins du software.
Bref, pourquoi changer ? Le coût d’achat du matériel n’est pas le seul paramètre à prendre en compte. Il y a aussi les coûts de fonctionnement. Les dernières puces Intel Xeon, par exemple, consomment très peu d’énergie au repos. Bien moins que celles équipant des serveurs de la décennie précédente. Alimenter, puis refroidir des serveurs anciens est donc nettement plus coûteux. Un élément à prendre en compte. Et il y a bien sûr le fait qu’un nouvel OS sera souvent moins cher sur une nouvelle machine, car livré en version OEM et non boite.
Bref, il faut prendre en compte tous les éléments : le coût du nouveau serveur, mais aussi les économies réalisées sur les besoins en énergie ; le coût de mise à jour des logiciels, mais aussi l’impact de possibles achats de licences en OEM. À vos calculatrices.
La virtualisation comme choix économique
La virtualisation et le Cloud peuvent être des facilitateurs dans votre choix. À partir du moment où vous disposez de plusieurs serveurs, changer est l’occasion de consolider votre infrastructure autour d’un plus faible nombre de machines, grâce à la virtualisation. Des dizaines de serveurs virtuels peuvent ainsi fonctionner en parallèle sur un même serveur physique.
Le prix d’achat devient plus faible, puisqu’il n’est pas nécessaire d’acquérir autant de serveurs que ceux à remplacer. Le coût d’utilisation chute pour sa part drastiquement. Et la facture logicielle peut se montrer plus acceptable, puisqu’il est possible de transformer l’environnement physique d’un ancien serveur en une machine virtuelle, grâce à des offres de P2V (physique vers virtuel). Les licences existantes sont ainsi préservées.
La place de tout serveur de plus de 5 ans est-elle donc la benne ? Non, bien au contraire. Et justement du fait de la virtualisation. Un serveur, même ancien, supporte probablement la virtualisation. Il sera alors lui aussi utilisable comme outil de consolidation des ressources. Chose d’autant plus vraie en mode Cloud, où différentes classes de puissance de machines virtuelles peuvent être définies. Vous pourrez alors proposer aux directions métiers d’accéder à bon compte à des machines virtuelles de moindre puissance, fonctionnant sur des serveurs anciens et rentabilisé, réservant ainsi vos nouvelles machines à des tâches plus critiques.
Source : https://www.silicon.fr/