Savez-vous que pour la conception de l’avion 787 Dreamliner de Boeing, plus de 30 types de pièces ont été réalisés avec une imprimante 3D. De même chez le concurrent Airbus, on utilise massivement cette technologie pour concevoir les avions. Bien sûr, ces deux poids lourds de l’industrie utilisent des machines coûteuses et complexes mais ils participent indirectement à la démocratisation de ce marché de l’impression 3D. Selon le cabinet d’études Gartner, il devrait se vendre, en 2013, 56 500 imprimantes 3D (à – de 100 000 € l’unité) dans le monde toutes cibles confondues (professionnelle et grand public). Pour la nouvelle année, le marché des imprimantes 3D devrait progresser de 75% sur un an. Et de 2014 à 2015, ce secteur devrait doubler de taille.
Bien sûr, en parallèle, le marché des consommables, à savoir les matériaux utilisés par les imprimantes 3D comme les différents plastiques et métaux, devrait quant à lui bondir et représenter 615 millions de dollars en 2025 selon une étude menée par IDTechEx. Cette explosion du marché est clairement due à la chute des prix (on trouve des petits modèles basiques à 500 €), de ce fait, cette technologie est aujourd’hui accessible à tous, de la petite entreprise au grand compte en passant par le particulier. Cette révolution de l’impression 3D entraine aussi des questions en termes juridiques, notamment sur la contrefaçon et la violation de brevets à l’instar de ce qui s’est passé dans l’audio et le cinéma avec l’arrivée des plateformes de téléchargement. Pour légiférer, des normes se mettent en place, on parle même de poinçon tout comme pour les métaux précieux comme l’or et l’argent.
Source : Le Monde Informatique